Présupposés fondamentaux particuliers au livre du Dr. Bucaille

 

Le Dr. Bucaille clame haut et fort avoir fait preuve d'une " objectivité totale... sans la moindre exclusive ". Dans son ouvrage déjà cité, il affirme :

" C'est sans aucune idée préconçue et avec objectivité totale que je me suis d'abord penché sur la Révélation coranique... Je fis le même examen de l'Ancien Testament et des Evangiles avec la même objectivité. "(1)

Il déclare s'appuyer sur les faits plutôt que sur des concepts métaphysiques et prétend que l'on peut, à partir des faits, arriver à des déductions sans jamais faire intervenir des présupposés dans le cours de ce processus.

Cette affirmation va évidemment à l'encontre de certaines découvertes du 20e siècle, en particulier dans le domaine des sciences humaines et sociales, d'après lesquelles il n'existe jamais de " fait dépouillé, détaché de toute interprétation. " Des savants d'autrefois avaient déjà reconnu ce principe. Biedermann, un théologien allemand, auteur de Christliche Dogmatik, dit :

" Il est menteur et ne fait que jeter de la poudre aux yeux, celui qui prétend qu'il est possible, et même nécessaire, de procéder à une critique scientifique ou historique sans le moindre préjugé dogmatique (postulats de base)... Tout étudiant traîne inexorablement avec lui, dans ses investigations historiques, des conceptions, parfois très élastiques, mais qui fixent la limite, pour lui, de ce qui est historiquement possible ; elles constituent les présupposés dogmatiques de l'étudiant. "(2)

En prétendant juger avec une objectivité totale, le Dr. Bucaille méconnaît donc plusieurs de ses propres postulats. C'est pourquoi nous allons nous intéresser à quatre de ses présupposés pour les faire paraître en pleine lumière afin que tout lecteur puisse les comprendre.

Or son ouvrage permet sans trop de mal de les faire apparaître en pleine lumière. Il importe que le lecteur les connaisse et les comprenne pour pouvoir juger l'argumentation de l'auteur.

1. La science est la mesure de toute chose

Pour le Dr. Bucaille, c'est l'accord entre les écritures et la science qui constitue le premier critère d'appréciation de l'authenticité d'un texte sacré. Cette thèse est partiellement vraie, car on ne peut s'empêcher de lui associer deux questions importantes. Quel est le degré de concordance exigé? Quelle précision scientifique faut-il faire intervenir ?

Chacun sait bien que la " connaissance " scientifique a souvent changé au cours des siècles. Le Dr. Bucaille en convient lui-même ; c'est pourquoi il propose comme base de départ de son livre la définition suivante :

" Il faut souligner que, lorsqu'on parle ici de données de la science, on entend par là ce qui est établi de façon définitive. Cette considération élimine les théories explicatives, utiles à une époque pour faire comprendre un phénomène et pouvant être abrogées et remplacées par la suite par d'autres plus conformes au développement scientifique. Ce que j'envisage ici sont des faits sur lesquels il est impossible de revenir ultérieurement, même si la science n'apporte que des données incomplètes, mais qui sont suffisamment bien établies pour être utilisables sans risque d'erreur."(3)

Cette définition de la science que donne le Dr. Bucaille constitue un bon point de départ à notre discussion, mais elle semble limiter la science aux cycles de l'eau, à l'astrophysique et à l'embryologie. Si nous remontons à la racine du mot science (selon une démarche chère au Dr. Bucaille) nous constatons que ce mot dérive du latin scientia qui signifie " connaissance".

C'est pourquoi l'emploi que nous ferons du mot science doit inclure tout ce que nous "savons". S'élargit alors devant nous tout l'horizon des faits archéologiques, des faits historiques, au même titre que la science qui explique la formation des plissements du terrain. Il n'y a aucune raison d'exclure de notre champ d'investigation certains faits religieux, tels que les prophéties accomplies.

Un peu plus loin, à la page 11, le Dr. Bucaille restreint sa définition en écrivant :

"Cette confrontation avec la science exclut tout problème religieux à proprement parler."

Je ne puis que me trouver en désaccord avec le Dr. Bucaille sur la délimitation du champ de discussion et l'élimination de tout "problème religieux à proprement parler". Car, à bien réfléchir, si son livre et celui-ci ont été écrits, c'est bien par souci de la vérité religieuse, avec le désir que les lecteurs partageront la découverte proposée.

Car les questions fondamentales sont celles-ci : "Y a-t-il un Dieu ?" Et dans l'affirmative: "Comment puis-je le connaître et entretenir une relation particulière, personnelle, avec lui ?"

Un livre de biologie ou de chimie peut très bien ne contenir aucune erreur, mais ce n'est pas pour autant qu'il me parle de Dieu !

Il arrive parfois que la connaissance scientifique soit étroitement liée a des affirmations religieuses. Pour illustrer ce type d'interaction, nous allons considérer ce qu'affirme le Dr. Bucaille au sujet des étoiles, des planètes et des bolides flamboyants, aux pages 158 et suivantes de son livre. Il cite la Sourate des Rangés en rangs (Al-Saffat ) 33.7, de la période mecquoise primitive :

"En vérité nous avons paré le ciel le plus proche d'un ornement : les planètes." (traduction du Dr. Bucaille).

Jusqu'ici, nous n'avons aucune objection à formuler. Mais examinons le contexte qui va jusqu'au verset 10 :

"Oui, Nous avons décoré le ciel le plus proche, d'un décor d'étoiles, avec protection contre tout diable rebelle, lesquels ne sauront plus être à l'écoute de la sublime cohorte, mais on lancera de tout côté contre eux, en chasse. Et à eux, le châtiment perpétuel. A moins que l'un d'eux en vole quelque chose au vol, lequel aura alors à ses trousses un bolide flamboyant." (traduction d'Hamidullah).

Dans ce passage se trouvent étroitement imbriqués des bolides flamboyants qui entrent parfaitement dans la définition d'un fait scientifique selon le Dr. Bucaille, et Dieu (ainsi que des démons) qui, eux, sont des entités spirituelles scientifiquement invérifiables. Pour l'homme contemporain le bolide flamboyant n'est qu'un météore. On se trouve donc devant le tableau incongru suivant : Dieu, qui est un être spirituel, projette des objets matériels sur des démons, qui sont, eux aussi, des créatures spirituelles(4).

Cette singulière juxtaposition rend le Dr. Bucaille quelque peu perplexe, ce qui l'amène à conclure :

"Mais lorsque le Coran associe à des notions matérielles qui sont accessibles à notre entendement, éclairés que nous sommes aujourd'hui par la science moderne, des considérations d'ordre purement spirituel, le sens devient très obscur... Toutes ces considérations semblent se situer en dehors du sujet de cette étude."(5)

S'agit-il d'une difficulté d'ordre scientifique ? Peut-être ! En tout cas, il s'agit bien d'une difficulté réelle, et qui plus est d'une difficulté d'ordre religieux qu'on ne peut balayer du revers de la main par des affirmations telles que "le Coran... devient obscur" ou "cela semble se situer en dehors du sujet de cette étude" ! Car précisément on s'attendrait à ce qu'un livre intitulé La Bible, le Coran et la Science aborde les sujets où s'entre-mêlent science et religion.

Pour toutes ces raisons je refuse de restreindre le champ d'investigation de ce livre à la seule science, ou d'éliminer, sans autre forme de procès les thèmes spirituels, sous prétexte qu'ils "se situent en dehors du sujet de cette étude". Ce livre s'intéressera à la science, certes, mais aussi à toutes les questions qui conditionnent les discussions entre musulmans et chrétiens, à savoir, entre autres : quel témoignage le Coran rend-il à la Bible ? La Bible a-t-elle réellement été falsifiée ? Sur quoi s'appuient les musulmans pour affirmer que le Coran n'a subi aucune altération ? Quelle est la place du Hadith ? Comment la Bible et le Coran présentent-ils l'enseignement divin sur l'intercession ? Comment reconnaître un vrai prophète ?

2. La Bible et le Coran ne bénéficient pas de la même approche

a. La Bible est sensée parler le langage du vingtième siècle

Le Dr. Bucaille juge la Bible selon les critères du 20e siècle et l'étudie comme un document scientifique. Lorsqu'un passage présente des données scientifiques inacceptables (pour lui), il conclut automatiquement que ce passage ne saurait provenir d'une révélation. Tout ce qui lui semble donc "contradictions" et "invraisemblances" dans la Bible constitue une preuve d'erreur.

Dans la mesure où la Bible ne corrobore pas les connaissances scientifiques modernes, elle ne serait pas Parole de Dieu ; elle ne serait même pas un document historique fiable.

Le Dr. Bucaille n'admet pas que sa compréhension et son exégèse d'un passage biblique puissent être sujettes à caution. Il rejette toute tentative d'explication et tout essai d'harmonisation. Il qualifie des efforts "d'habiles acrobaties dialectiques noyées dans un lyrisme apologétique"(6).

Cette méthode d'évaluation est de nature "conflictuelle". Le document analysé fait l'objet d'un a priori négatif et la démarche de cette méthode consiste à trouver toutes les erreurs possibles dans le document examiné.

b. Le Coran, quant à lui, peut conserver le langage de son temps

Le Dr. Bucaille affirme partir du principe suivant : la science moderne constitue l'ultime juge du Coran. Il semblerait que ce postulat ainsi décrit s'applique indifféremment à la Bible et au Coran. Or, il n'en est rien, car ce dernier bénéficie d'un régime de faveur.

Après avoir cité la Sourate 79.27-33, le Dr. Bucaille ajoute :

"Cette énumération des bienfaits terrestres de Dieu envers les hommes, exprimée en un langage qui convient à des agriculteurs ou à des nomades de la péninsule arabique, est précédée d'une invitation à réfléchir sur la création du ciel."(7)

Le manque de précision n'est plus une erreur, contrairement au jugement qui frapperait la Bible dans un cas comparable. L'auteur concède que le langage tient compte de l'état pré-scientifique de ces peuples. Avec cet a priori, le Dr. Bucaille pourra évidemment citer de nombreux passages coraniques comme conformes aux données de la science moderne, mais exprimés dans un langage pré-scientifique.

On appelle "concordisme" ce type d'approche. Cette démarche cherche à harmoniser la science et les écritures.

Nanti de ce postulat, il n'est pas difficile au Dr. Bucaille d'affirmer que le Coran ne présente aucune "difficulté". Certes, la traduction de certains mots peut s'avérer "délicate"(8); nous avons déjà constaté que la référence aux bolides flamboyants (météores) était "obscure". Mais on est loin des "contradictions, invraisemblances et incompatibilités" dont le Dr. Bucaille accuse la Bible. Peut-être pourrait-on dire que pour le Dr. Bucaille IL N'Y A PLUS de difficultés, car voici ce qu'il déclare :

"On conçoit dès lors que, pendant des siècles, des commentateurs du Coran (y compris ceux de la grande période de la civilisation islamique) aient immanquablement commis des erreurs dans l'interprétation de certains versets dont ils ne pouvaient pas saisir le sens précis. Ce n'est que beaucoup plus tard, à une période proche de notre époque, qu'on put les traduire et les interpréter correctement. Cela implique que, pour comprendre ces versets coraniques, des connaissances linguistiques approfondies ne sont pas seules suffisantes... On se rendra compte, au fur et à mesure de l'exposé des questions soulevées, de la variété des connaissances scientifiques qui sont indispensables pour saisir le sens de certains versets du Coran(9).

"C'est dire que l'homme des siècles passés ne pouvait en discerner qu'un sens apparent, qui l'a porté dans certains cas à tirer des conclusions inexactes en raison de l'insuffisance de son savoir à l'époque considérée."(10)

Pour surmonter ces obstacles "délicats", le Dr. Bucaille s'est efforcé de trouver (voire d'inventer ?) de nouveaux sens à des mots arabes pour les faire cadrer avec les acquis de la science moderne.

De nombreux étudiants musulmans - en particulier ceux qui suivent les filières scientifiques - sont enthousiasmés par cette initiative. Pourtant, imaginer que les exégètes musulmans traditionnels, pétris de culture et de grammaire arabes, seraient moins en mesure d'interpréter correctement le Coran que certains exégètes modernes (notamment des européens) a quelque chose de choquant et frise l'arrogance. D'autant plus que le Coran proclame lui-même qu'il a été écrit dans la "langue arabe claire" ( ~~ ) des Quraychites, afin qu'ils puissent la comprendre. Ajoutons que cette affirmation limite le risque de voir se multiplier les "interprétations personnelles", ce que le Coran interdit clairement.

c. Deux poids, deux mesures : le sens que l'on trouve souvent du mot YWM

Chacun sait fort bien "qu'on trouve ce qu'on cherche". Si on lit le Coran ou la Bible avec l'arrière-pensée que le livre contient des erreurs et si la lecture s'accompagne du désir de les mettre en évidence, on aura adopté une approche du type conflictuel. Animé de cet esprit, le lecteur trouvera les erreurs qu'il recherche. Si, par contre, un lecteur ouvre le Coran ou la Bible avec un esprit de tolérance et avec l'espoir d'une harmonieuse convergence entre ce livre et la science, il est animé d'un souci de concordisme qui lui fera découvrir très peu de divergences - trop peu même, tant est grand l'a priori. Ce lecteur est alors tenté d'aller trop loin dans son effort d'amener une identité de vue entre la science et l'écriture : il fera violence à l'un et/ou à l'autre des deux entités en présence.

Le Dr. Bucaille a adopté l'approche "conflictuelle" à l'égard de la Bible et l'approche "concordiste" à l'égard du Coran.

Pour illustrer cette affirmation, nous allons considérer la manière dont il aborde les jours de la création. Dans la partie de son livre consacrée à la Bible il écrit au chapitre I :

"Cette intégration dans le cadre d'une semaine des phases successives de la création... n'est pas défendable du point de vue scientifique. On sait parfaitement de nos jours, que la formation de l'univers et de la terre... s'est effectuée par étapes s'étalant sur des périodes de temps extrêmement longues... Même si, comme pour le récit coranique, on était autorisé à considérer qu'il s'agit en fait de périodes non définies plutôt que de jours à proprement parler, le récit sacerdotal n'en resterait pas moins inacceptable."(11)

II admet donc que le mot biblique 'jour' peut signifier une "période non définie". Mais quand il revient sur le même sujet de la création selon le récit coranique, au chapitre III de son livre, il déclare : "Ainsi compris par la Bible, le mot 'jour' définit l'intervalle de temps compris entre deux levers successifs ou deux couchers successifs du soleil pour un habitant de la terre."(12)

Il est donc en contradiction avec lui-même en ayant oublié ce qu'il avait admis précédemment, à savoir qu'un jour biblique pouvait correspondre à une période de temps - ce qui est parfaitement défendable du point de vue scientifique. Dans le deuxième passage il prend nettement position pour limiter à 24 heures le "jour biblique", ce qui n'est plus soutenable scientifiquement. D'où il peut conclure à une "erreur grossière" du texte biblique.

A la page suivante de son chapitre sur le Coran et la création, il discute du sens du mot arabe yawm ( ~~ ) traduit par "jour" et cite deux versets tirés du Coran pour prouver que ce mot "pouvait désigner une période de temps tout à fait différente"(13).

Le sens de `période de temps' que peut avoir le mot se retrouve autre part dans le Coran. C'est ainsi qu'on y lit Sourate 32 verset 5 :

" ... en une période de temps ( yawm) dont la mesure est de mille de ce que vous comptez." (Il est à noter que le verset qui précède le verset 5 évoque précisément la création en six périodes). (Parenthèse du Dr. Bucaille).

Sourate 70, verset 4 : "... en une période de temps ( yawm) dont la mesure est de 50 000 ans."

Tout cela paraît convaincant. Mais cette appréciation change dès lors que l'on se réfère au contexte. La Sourate du Prosternement (Al-Sajda), de la période mecquoise intermédiaire contient les paroles suivantes :

"Dieu, c'est Lui qui a créé en six jours les cieux et la terre, ainsi que ce qui est entre le deux. Ensuite II s'est établi sur le Trône. Vous n'avez en dehors de Lui ni patron ni intercesseur. Ne vous rappelez-vous donc pas ? Du ciel à la terre Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour dont la mesure serait de mille ans selon votre comput." (XXXII, 4-5).

La Sourate des Escaliers (Al-Ma`arij), de la période mecquoise primitive déclare :

"Les anges ainsi que l'Esprit escaladent vers Lui (Dieu) en un jour dont la mesure est de 50 000 ans." (LXX, 4)

Le contexte indique donc que ces "jours", ont une connotation spirituelle. Les deux textes font une référence implicite au Jugement dernier. De plus, le second de ces passages traite de la montée des anges et de l'Esprit. Aucun des versets cités à l'appui ne peut donc prouver le sens que revêtait le mot yawm pour les Mecquois auxquels s'adressait Muhammad avant l'Hégire. En fait, il est même possible que ces autres sens, plus larges, aient été intentionnellement évoqués en réaction à la tendance; d'alors de limiter le "jour" à la durée de 24 heures. Nous aurions donc, si besoin est, confirmation de l'importance du contexte.

Quoi qu'il en soit, acceptons que ce sens de "période" accordé au mot arabe yawm concilie le Coran avec les exigences de la science moderne. Mais alors, pourquoi le Dr. Bucaille, qui se réjouit de pouvoir adopter ce sens du mot yawm, n'a-t-il pas procédé de la même manière avec la Bible en s'appuyant, par exemple, sur le texte suivant :

"Par la même parole, les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies. Mais il est un point que vous ne devez pas oublier, bien-aimés : c'est que devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour... Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu'aucun périsse, mais il veut que tous arrivent à la repentance. " (2 Pierre 3.7-9).

Cette indication de temps a une portée "spirituelle". Elle s'applique au jour du jugement. En somme elle est, en tout point, comparable à l'usage coranique du mot "jour".

Dans leur ouvrage Genesis One and The Origin of the Earth, Neuman et Eckelmann écrivent:

"Il n'est point besoin de procéder à une étude exhaustive du mot hébreu yom (jour) pour s'apercevoir qu'il est employé généralement comme le mot " jour" de notre langue. Ainsi, il peut désigner soit la durée pendant laquelle le soleil est effectivement levé, c'est-à-dire approximativement douze heures selon les saisons (Genèse 1.5,14a), soit le jour solaire, c'est-à-dire la durée qui sépare deux levers de soleil, donc 24 heures (Genèse 1. 14b ; Nombres 3. 13), soit enfin une période indéfinie (Genèse 2.4 ; Ecclésiaste 12.3)"(14).

Pourquoi le Dr. Bucaille ne mentionne-t-il pas ces deux dernières références bibliques? Genèse 2.4, qui suit le récit de la création en six jours et le repos du septième, déclare :

"Telle est la naissance du ciel et de la terre lors de leur création. Le jour où le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel..." (TOB)

De toute évidence le mot "jour" ici englobe les sept jours de la création. En Ecclésiaste 12.3 il est dit :

"Ce jour-là les gardiens de la maison tremblent, les hommes vaillants se courbent, celles qui doivent moudre s'arrêtent parce qu'elles sont devenues peu nombreuses, ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis."

Ce verset traduit une vérité sous une forme allégorique. On dirait, dans un langage plus moderne : "Il viendra un temps où, à cause de ton âge, tes membres trembleront, tes jambes fléchiront..." Le mot "jour" signifie tout simplement la "vieillesse".

L'idée de faire correspondre "période" au mot arabe yawm n'est pas nouvelle. St-Augustin, au 4e siècle, avait déjà suggéré que le mot hébreu yom pouvait signifier "période" car, selon lui, les jours de la création ont quelque chose de si grand, de si majestueux, de si profond, qu'ils ne sauraient être de simples jours solaires. Il les qualifie de jours ineffables : dies ineffabiles.

Modern Science and Christian Faith(15), un livre publié en 1948, propose d'identifier les six jours de la création à des périodes géologiques. Cette théorie s'est largement répandue.

Ce livre - et d'autres en anglais - ne sont sans doute pas connus du Dr. Bucaille, mais tel n'est sans doute pas le cas de l'ouvrage de André Néher intitulé L'essentiel du prophétisme(16) publié en 1975. Dans une critique publiée par la revue Comprendre au sujet du livre La Bible, le Coran et la science, le Frère Christian-Marie écrit ceci :

"Suit une longue étude du mot arabe yawm... comme si le mot hébreu yom du récit de la Genèse n'en était pas le strict correspondant... II aurait suffi de consulter un des meilleurs exégètes du Judaïsme contemporain, André Néher :

"Dans ce chapitre de la Genèse, le mot yom a trois sens différents. Au verset 4, le jour est identifié à la lumière, ou plutôt, c'est le nom de la lumière. Yom a donc ici une signification cosmique ; c'est un élément du grand couple de forces contradictoires lumière-ténèbres. Au verset 14, le même mot yom a un sens astronomique ; il désigne la journée-révolution depuis un lever du soleil jusqu'à l'autre. Partout ailleurs, apparaissant en conclusion des éléments partiels du récit de la création, le mot yom a un sens différent encore : il marque une période, un moment relié à un autre, lui succédant et annonçant le suivant. C'est ainsi que la Bible emploie, plus loin, le mot yom pour les articulations de l'histoire. Peu importe que les sept journées de la création soient anormales parce qu'inégalement réparties par rapport au soleil: ce ne sont pas des journées astronomiques, mais, si l'on peut dire chronométriques ; elles suggèrent la mobilité du temps, son avancement, bref l'HISTOIRE... Ce sont les premiers jours d'une succession de jours qui désormais scanderont la vie de la création... ils définissent l'histoire dans la signification plus large d'un DEVENIR."(17)

En conclusion, nous constatons qu'en dépit du grand nombre de preuves du contraire, le Dr. Bucaille a choisi et mis en valeur une interprétation de la Bible qui présente ce livre comme étant en contradiction avec la science. C'est encore un exemple de l'approche "conflictuelle".

d. Un autre exemple : "eau" et "fumée"

Prenons un autre exemple. Nous allons considérer un verset du Coran et un autre tiré de la Bible, et qui traitent tous deux du même aspect de la création, dans le domaine de l'astronomie. Nous mettons en opposition "l'approche conflictuelle" du Dr. Bucaille et "l'approche concordiste" de l'équipe Neuman/Eckelmann.

Le Dr. Robert C. Neuman est titulaire d'un doctorat en astrophysique de l'Université Cornell et d'une licence en théologie. M. Herman J. Eckelmann a été chercheur au Centre de recherche spatiale de l'Université Cornell et possède également une licence de théologie. Le livre que ces deux auteurs ont publié Genesis One and The Origin of the Earth contient d'amples données scientifiques actuelles et une argumentation bien étayée prouvant que le premier chapitre de la Genèse est en accord avec les données les plus récentes de la science. Les titres universitaires obtenus et l'expérience qu'ils ont acquise, aussi bien en physique qu'en connaissance biblique, leur confèrent le droit de parler en connaissance de cause, à la fois comme physiciens et comme théologiens. Ceci étant dit, comparons leur approche "concordiste" d'un verset de la Torah avec l'approche "conflictuelle" du Dr. Bucaille.

Eau : Genèse 1.1-2.

"Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme mais l'Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux."

Approche conflictuelle du Dr. Bucaille

Approche concordiste du Dr. Neuman et de M. Eckelmann

"On peut fort bien admettre qu'au stade où la terre n'avait pas été créée, ce qui va devenir l'univers tel que nous le connaissons était plongé dans les ténèbres, mais mentionner l'existence des eaux à cette période est une allégorie pure et simple. C'est probablement la traduction d'un mythe. On verra dans la troisième partie de ce livre que tout permet de penser qu'au stade initial de la formation de l'univers, il existait une masse gazeuse ; y placer l'eau est une erreur."(18)

"De la même manière le mot mayim(19), qui est toujours traduit par "eau" ou "eaux" a, en fait, un sens plus large qu'on l'avait admis jusqu'ici. I1 désigne d'autres liquides (ou au moins des mélanges d'eau et d'autres substances : par exemple l'urine dans 2 Rois 18.27, et le sperme dans Esaïe 48.1). Le mot est encore employé pour désigner l'eau à l'état solide ou gazeux (glace dans Job 37.10 ; 38.30 ; vapeur ou gouttelettes dans 2 Samuel 22.5 ; Job 26.8 ; 36.27-28 ; Jérémie 51.16).

Le sens exact de mayim dans Genèse 1.2 est donc incertain. Le mot pourrait néanmoins désigner soit une épaisse couche d'eau ou de glace, soit de nombreux cristaux de glace, voire des gouttelettes, soit un gigantesque nuage de vapeur d'eau, soit un autre liquide. Tous ces supports constituent une surface possible sur laquelle l'Esprit de Dieu pouvait "se mouvoir" ou "planer". En accord avec les données scientifiques, on peut penser qu'une nébuleuse sombre aurait pu contenir une certaine quantité d'eau.

II existe encore une autre explication possible. Le mot mayim pourrait aussi suggérer les composants chimiques des nuages, plutôt que ses constituants physiques. L'eau est formée à partir d'hydrogène et d'oxygène ; les nuages contiennent principalement de l'hydrogène, de l'hélium, du carbonne, de l'azote et de 1'oxygène. Mayim est l'un des mots capables de véhiculer une telle information scientifique."(20)



Examinons maintenant le passage du Coran qui mentionne la fumée et comparons l'approche "concordiste" du Dr. Bucaille à une hypothétique approche "conflictuelle".

Fumée :

La Sourate Les Détaillés (Ha-Mim Al-Sajda), de la période mecquoise tardive déclare:

"... C'est le Seigneur des mondes ! Il lui (la terre) a assigné, d'en haut, des montagnes, et a mis en elle plénitude de bénédiction, et mesuré en elle, en quatre jours, ses nourritures, égales pour ceux qui demandent.

Il s'est établi ensuite vers le ciel, qui était alors une fumée, puis Il lui dit, ainsi qu'à la terre : `Venez tous deux, de gré ou de force'. Tous deux dirent : `Nous venons tous, obéissants'. " (XLI, 9b-11)

Approche concordiste du Dr. Bucaille

Approche conflictuelle

"Ces quatre versets de la Sourate 41 présentent plusieurs aspects sur lesquels on reviendra : l'état gazeux initial de la matière céleste...(21)

L'affirmation de l'existence d'une masse gazeuse avec de fines particules car c'est bien ainsi qu'il faut interpréter le mot fumée (dukhan, en arabe). La fumée est généralement constituée par un substratum gazeux avec, en suspension plus ou moins stable, de fines particules pouvant appartenir aux états solides et même liquides de la matière et se trouver à une température plus ou moins élevée(22).

Or la science nous apprend que si l'on prend comme exemple (et seul exemple accessible) la formation du soleil et de son sous-produit, la Terre, le processus s'est déroulé par condensation de la nébuleuse primitive et séparation. C'est précisément ce que le Coran exprime de façon tout à fait explicite par la mention des processus qui ont produit, à partir de la "fumée" céleste, une soudure puis une séparation. On enregistre donc ici une identité parfaite entre la donnée coranique et la donnée scientifique."(23)

Ces versets affirment qu'à un moment donné le ciel était constitué de fumée. Or la fumée comporte de fines particules organiques. Cette affirmation est donc erronée puisque l'état initial gazeux ne pouvait évidemment pas renfermer des matières organiques. De plus, les nébuleuses, considérées comme les systèmes précurseurs des planètes, ont une densité bien trop faible pour être en mesure de contenir quoi que ce soit "en suspension". Elles n'ont que quelques molécules gazeuses par millilitre, et quelques grains de poussière.

Si ce passage parle d'un état gazeux primitif, la terre et le ciel auraient été de la "fumée". Mais le texte indique clairement que les montagnes existaient et que la terre produisait de la nourriture, tandis que le ciel était encore "fumée".

Il en résulte que ces versets révèlent de sérieuses erreurs astronomiques.



Conclusion

Que pouvons-nous déduire de cette étude sommaire ? Neuman et Eckelmann affirment que le mot "eau" qu'utilise la Torah en Genèse 1 .2 fait allusion à un état gazeux primitif. Le Dr. Bucaille, quant à lui, prétend que l'allusion à l'eau est une grossière erreur de la Bible.

Par contre, selon le Dr. Bucaille, le mot "fumée" utilisé par le Coran dans la Sourate 41 se réfère, lui, aux masses gazeuses primitives. L'auteur animé d'un préjugé négatif à l'égard du Coran dit que cette conception est totalement fausse.

Une connaissance plus approfondie du mot en arabe et en hébreu, ainsi qu'une meilleure connaissance de l'astrophysique, permettraient de peser la solidité des deux interprétations et de faire pencher la balance en faveur d'une des explications proposées. Mais souvenons-nous que le but de cette comparaison était de montrer l'importance des partis-pris. Si le Dr. Bucaille tient tellement à ce que le mot "fumée" traduise l'état gazeux initial, il n'a aucune raison valable pour refuser à Neuman et à Eckelmann le droit d'interpréter le mot "eau" biblique dans ce même sens. La réciproque est vraie également.

Il est évidemment impossible de faire totalement abstraction de tout parti-pris. J'estime, bien entendu, être du bon côté. J'espère sincèrement que toutes les décisions que j'ai prise dans le passé - et en particulier celle qui m'ont conduit à devenir chrétien - sont justes. Je penche du côté de tout ce qui confirme ces décisions.

C'est pourquoi je trouve qu'il y a du bon sens dans cette boutade de ma fille, revenant de l'université : "Les scientifiques devraient toujours soutenir l'opinion sur laquelle leurs faits sont basés."

Il serait sage que nous admettions l'existence de nos partis-pris et de nos préjugés et il serait bon d'admettre qu'ils peuvent influencer notre perception des choses. Aussi serait-il plus sage encore de nous efforcer de limiter leur influence dans nos appréciations. Si nous ne les maîtrisons pas un tant soit peu, ils nous font perdre de vue la vérité. Un ami me dit un jour : "Lorsqu'un musulman ou un chrétien commence par vous affirmer qu'il est animé d'une esprit scientifique et objectif, soyez sur vos gardes. Cet homme est dangereux. II s'illusionne et souffre d'hallucinations. II n'a même pas conscience à quel point il est étranger à l'esprit scientifique et à quel point il est conditionné."

Ne citer un verset que partiellement pour le faire concorder avec mes théories, c'est oublier les exigences de la vérité. Omettre volontairement de mentionner les autres versets qui traitent tous du même sujet parce qu'ils contredisent ma théorie, c'est infléchir la vérité.

Nous devons résolument renoncer à nous placer au niveau du truisme suivant, glané dans une certaine université :

"Si les faits ne concordent pas avec la théorie, il faut les éliminer."

Nous devons rejeter l'approche uniquement et délibérément conflictuelle. J'entends par là l'attitude qui refuse, a priori, que le document examiné puisse contenir quelque chose de valable, l'attitude qui suspecte la mauvaise foi chez l'interlocuteur. Nos préjugés et nos partis-pris existent bel et bien : il convient d'en tenir compte en nous efforçant d'être intègres dans l'analyse des faits et dans les jugements portés.

Ce grand principe était certainement présent à l'esprit de Jésus quand il déclara : "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous. faites-le pareillement pour eux. " Ou quand il cita ce passage de la Torah : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

3. Les hypothèses de la critique libérale sont acceptées sans vérification

Le Dr. Bucaille accepte sans discussion, l'hypothèse "documentaire" sur l'origine et la formation de la Torah. Cette théorie, née dans sa forme classique au siècle dernier, peut se résumer ainsi :

A. La religion est passée insensiblement du stade polythéiste au stade monothéiste. Vu sous cet angle, l'Ancien Testament n'apparaît plus que comme le produit de l'évolution de la prise de conscience religieuse du peuple hébreu. II n'est plus la révélation de Dieu par le moyen d'un ange ou de l'Esprit-Saint.

B. Puisque les coutumes qui caractérisent l'époque d'Abraham ne sont pas connues en dehors des récits de la Torah (par exemple son mariage avec sa demi-soeur, le renvoi de sa servante Agar, à la demande expresse de Sara, son épouse légitime), puisque les Hittites ne sont jamais mentionnés en dehors de la Torah, les récits d'Abraham, d'Isaac et de Jacob que le peuple d'Israël considère comme ses patriarches, ce ne sont pas des récits historiques. Ce ne sont que mythes et légendes.

C. Il est impossible que Moïse et les hébreux aient pu écrire, puisque l'écriture n'existait pas encore.

D. Par conséquent les cinq premiers livres de la Torah n'ont pas pu être donnés par Moïse vers 1400 ou 1300 avant J.-C., comme le prétendent la Bible et le Coran ; ils ont été compilés 1000 ans plus tard, vers 400 avant J.-C., par des auteurs inconnus qui se sont frauduleusement servi du nom de Moïse. Cette théorie est connue sous le nom de "sources J, E, D, P" ou "hypothèse documentaire".

E. De plus les hommes, qui les premiers répandirent ces idées, ne croyaient pas aux miracles. Ils avaient exclu toute possibilité de miracle chez Moïse comme chez Jésus ; ils avaient rejeté le miracle que constitue la prophétie accomplie. Ils avaient nié que Dieu se soit révélé lui-même en employant le langage des hommes. Selon eux, jamais Dieu n'avait parlé à Moïse ou à Jésus ; jamais il ne leur avait commandé de redire ses paroles. S'ils avaient étudié attentivement le Coran, ils auraient sans doute affirmé que jamais Dieu n'avait parlé à Muhammad.

Nous pouvons, à juste titre, dire que c'est précisément le refus délibéré de croire au miracle et à la prophétie qui constitue le postulat de base de toute cette théorie.

Le Dr. Bucaille cite plusieurs savants catholiques qui souscrivent à cette théorie : J.P Sandoz, professeur aux Facultés dominicaines du Saulchoir(24) ; le R.P De Vaux, directeur de l'Ecole Biblique de Jérusalem(25) ; le R.P Kannengiesser, de l'Institut Catholique de Paris(26), etc. N'ayant pas lu les oeuvres de ces savants, je ne puis affirmer qu'ils nient les miracles. D'ailleurs, le Dr. Bucaille lui-même ne rejette pas toute possibilité de miracles. C'est du moins ce qui ressort de son Introduction. Il y admet, à la page 6, la naissance de Jésus, sans l'intervention d'un père humain. Ce qui est certain, c'est que les théologiens protestants qui ont conçu et propagé cette théorie ne croyaient pas, eux, aux miracles. C'était là leur postulat de base.

Le Dr. Bucaille a bien raison de s'irriter contre des responsables d'églises, tant catholiques que protestants, qui, dans les offices religieux, citent Moïse et Jésus comme s'ils les considéraient en tant que porte-parole de Dieu, mais qui n'hésitent pas à écrire de savants articles contre l'authenticité des paroles que ces messagers de Dieu ont prononcées.

Je suis évidemment en total désaccord avec les conclusions de cette théorie dite "documentaire". Au chapitre I de la section 3 du présent ouvrage nous examinerons quelques arguments qui prouveront que cette théorie ne tient pas devant les faits. Mais il nous faut, auparavant, nous pencher sur le témoignage rendu par le Coran à la Bible. Cette partie de notre étude est importante car elle fournira au lecteur une base solide pour comprendre que si l'hypothèse documentaire est vraie, comme le pense le Dr. Bucaille, alors elle affecte le Coran autant que la Bible et discrédite les deux documents de la même façon.

 

 


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1. La Bible, le Coran et la Science du Dr.Bucaille, éditions Seghers, Paris, 1976, p.11. [retourner au texte]

2. Old Testament Critics, Thomas Whitelaw, Kelan, Paul, Trench, Trubner & Co, Ltd., Londres, 1903, p.172. [retourner au texte]

3. Bucaille, op.cit., pp.10-11. [retourner au texte]

4. Pour un examen plus complet des versets qui traitent des météores et des météorites, voir le chapître II, quatrième section. [retourner au texte]

5. Bucaille, op.cit., pp.159-160. [retourner au texte]

6. Ibid., p.254. [retourner au texte]

7. Ibid., p.140. [retourner au texte]

8. Ibid., p.196. [retourner au texte]

9. Ibid., p.121. [retourner au texte]

10. Ibid., p.124. [retourner au texte]

11. Ibid. pp.38-39. [retourner au texte]

12. Ibid. p.136. [retourner au texte]

13. Ibid. p.137. [retourner au texte]

14. Intervarsity Press. Downers grove, Illinois 60515, 1977, p.61. [retourner au texte]

N.d.T.: le professeur Daniel Vernet défend le même point de vue dans l'article "Création" du Nouveau Dictionnaire Biblique, et dans son ouvrage La Bible et la Science, éditions Ligue pour la Lecture de la Bible. [retourner au texte]

15. Eleven Essays, Van Kampen Press, Wheaton, 1948. [retourner au texte]

16. PUF, 1955, pp.135-136 [retourner au texte]

17. No.69, 22e année, 23 déc.1977, p.8. [retourner au texte]

18. Bucaille, op.cit., p.35. [retourner au texte]

19. Le dictionnaire de H.Wehr donne les mots suivants comme équivalents du mot arabe (ma', ~~) : eau, liquide, fluide, jus. [retourner au texte]

20. Neumann/Eckelmann, op.cit., pp.71-72. [retourner au texte]

21. Bucaille, op.cit., p.138. [retourner au texte]

22. Ibid., p.141. [retourner au texte]

23. Ibid., pp.148-149. [retourner au texte]

24. Bucaille, op.cit., p.23. [retourner au texte]

25. Ibid., pp.24-25 [retourner au texte]

26. Ibid., p.64 [retourner au texte]