JESUS, FILS DE DIEU

«Quand l'Evangile parle philosophiquement, il parle de Jésus comme de la PAROLE DE DIEU (Kalimatu'llah). L'expression FILS DE DIEU désigne en fait la même chose, mais est employée pour être comprise des gens simples. Il révèle l'amour qui doit exister entre les personnes (aqanim) de la Trinité. Aucun langage humain ne saurait pleinement exprimer les réalités de la nature divine, mais nous sommes en droit d'utiliser les mots employés par les auteurs inspirés eux-mêmes. La relation entre les personnes de la Trinité transcende toute pensée humaine à tel point que nous ne pouvons pas la saisir ni l'exprimer parfaitement. Que nous appelions Jésus le fils de Dieu ou la Parole de Dieu, dans chaque cas nous utilisons le terme qui exprime Sa divinité».

Dans Jean 3:16 le titre de FILS DE DIEU (ibnu'llah) est donné à Christ; cela constitue une grande pierre d'achoppement pour les musulmans, parce qu'ils pensent que cette notion est formellement contredite par la sourate 112. Mais, en fait, leur réaction négative provient premièrement d'une mauvaise compréhension de la doctrine chrétienne. On ne saurait nier que le Coran dise vrai dans la mesure où, dans cette sourate, il dénonce et répudie comme blasphématoire toute idée charnelle de génération, comme celle entretenue par les paiens de tous pays. Même les Arabes des «Temps de l'Ignorance» (avant Mahomet) attribuaient à Dieu, le Tout-Puissant, dans ce sens blasphématoire, le fait d'avoir des filles. Mais les chrétiens n'ont jamais soutenu aucune doctrine qui fût - de près ou de loin - comparable à une telle croyance. C'est pourquoi nous n'employons pas l'expression waladu'llah mais appelons Jésus-Christ ibnu'llah. La différence entre les deux expressions est très grande, car le mot ibn se prête particulièrement au sens métaphorique, qui est celui exprimé par le titre de Fils de Dieu. Les écrivains chrétiens qui vivaient des centaines d'années avant l'Hégire, dénonçaient sans cesse les idées charnelles des paiens, en soulignant que le titre ibnu'llah est conféré à Christ dans un sens entièrement différent. Par exemple, Lactantius, écrivant au 3e siècle, plus de 300 ans avant l'Hégire, dit: Celui qui entend prononcer les mots FILS DE DIEU ne doit pas concevoir dans son esprit une aussi grande méchanceté que d'imaginer que Dieu ait procréé par mariage et union avec une femme - chose qui ne peut s'accomplir sinon par un animal possesseur d'un corps et sujet à mourir. Mais puisque Dieu est unique, avec qui pourrait-il s'unir? Or, puisqu'il était possesseur d'une puissance telle qu'il était capable d'accomplir tout ce qu'il voulait, Il n'avait certainement pas besoin d'une partenaire pour créer.»

 

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