JESUS DANS LA BIBLE
ET DANS LE CORAN

La figure de Jésus Christ est centrale dans le christianisme, cela se conçoit aisément. Mais combien de chrétiens savent que dans L'Islam aussi Jésus occupe un rang tout à fait à part ?

Jésus est mentionné dans une quinzaine de sourates sur les 114 que renferme le Coran. Au total, on peut citer plus qu'une centaine de versets qui lui sont consacrés. Chez les mystiques musulmans appelés "soufis" Jésus jouit d'une place très honorable et d'une très grande vénération. Ils ont souvent médité ses paroles rapportées dans le Coran et l'ensemble des mystiques musulmans admire dans le Fils de Marie ses éminentes qualités spirituelles. Nul n'est allé plus loin dans ce sens qu'Ibn Arabi (mort en 1240) pour qui Jésus est le "sceau des saints" par rapport à Muhammad qui reçoit dans le Coran le titre de "sceau des prophètes".

Mais au-delà de cette belle convergence, le Coran et la Bible ne nous présentent pas le même portait de Jésus Christ. Au contraire, je dirais même que c'est la personne du Christ qui a contribué à développer la polémique au sein du dialogue Islamo-Chrétien.

A) La Naissance de Jésus

Dans la sourate 3:45-47; famille de Imran. réf Cor:19:16-34. Marie, retirée dans le temple, reçoit la visite de "l'Esprit de Dieu". "Nous lui envoyames notre Esprit sous forme d'un homme parfait" nous dit le Coran 19:17. Cet homme est identifié par la tradition musulmane comme étant "l'Archange Gabriel". Il lui annonce la naissance miraculeuse de Jésus ; miraculeuse, parce que Marie a voué sa virginité à Dieu et qu'elle entend la garder (21:91). L'ange la rassure, cela est facile au Seigneur qui veut faire de lui (Jésus) un signe "aya" pour les hommes et une miséricorde de sa part (19:21). La venue miraculeuse de Jésus au monde grâce à l'insufflation de l'Esprit de Dieu dans le sein de sa mère, est considéré comme un acte de miséricorde divine, une miséricorde faite à la fois à Jésus et à sa mère; 21:91.

Aussitôt après avoir mis son enfant au monde, Marie le porta dans ses bras et le présenta à ses proches; ces derniers sont indignés et l'accusent d'avoir commis un péché odieux. Pour se justifier, Marie appelle alors son nouveau-né au témoignage; ses accusateurs se moquent d'elle: "Comment parlerions-nous à celui qui n'est encore qu'un enfant au berceau?". Mais Jésus, par une intervention divine, se met à parler, prenant la défense de sa mère injustement calomniée, en ces termes: "Je suis vraiment le serviteur de Dieu, Il m'a donné le livre et m'a désigné prophète, où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé tant que je vivrai la prière et l'aumône. Il m'a ordonné d'être bon envers ma mère, et Il n'a pas voulu que je sois orgueilleux ni malheureux. La paix soit sur moi le jour où je suis né, le jour où je mourrai et le jour où je serai ressuscité " (Cor19/30-33). L'enfant Jésus se présente donc comme un enfant pieux, qui a été appelé par Dieu au ministère prophétique.

Le parallélisme qui semble intéressant de relever avec le texte biblique, c'est celui de la mission et le rôle joués par l'ange Gabriel. Selon l'Islam l'ange Gabriel est l'ange de la révélation c'est lui qui a fait descendre le Coran sur Muhammed. Dans le Christianisme l'ange Gabriel annonce à Marie qu'elle allait être enceinte. Les deux comparaisons qu'on peut relever sont:

1- entre Muhammed et Marie:

Muhammed et Marie étaient les deux porteurs du message divin et de sa parole:

- Muhammed était le porteur du Coran.

- Marie était la porteuse pas de l'Evangile mais de Jésus.

Le Coran est la parole de Dieu pour les musulmans de même que Jésus l'est pour les chrétiens. Jésus est la parole de Dieu faite chaire. Il faut peut-être rappeler que le Coran aussi attribue à Jésus ce même titre de parole de Dieu 3:45.

2- La deuxième comparaison elle est entre le Coran et Jésus qui représentent les deux messages de Dieu.

Le plus important chez les musulmans ce n'est pas le messager, ce n'est pas Muhammed mais c'est le Coran. De même pour les chrétiens ce n'est pas Marie, l'instrument de la révélation mais c'est Jésus, la révélation même de Dieu. Muhammed et Marie se présentent dans le l'Islam et dans le Christianisme comme les deux porteurs du message divin: le Coran et Jésus.

B) La Mission de Jésus

Jésus est prophète (nabi) 19:31, et envoyé (rasoul) 4:156,169. Comme tout prophète, il a une mission à remplir auprès du peuple d'Israël, une idée qui est en plein accord avec la conception coranique selon laquelle chaque prophète est adressé à un peuple particulier.

La place que Jésus occupe parmi tous les prophètes est éminente, la tradition musulmane distingue six grands prophètes: Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jésus, et Muhammed. Les trois derniers Moïse, Jésus et Muhammed ont eu en commun d'avoir apporté chacun d'eux une loi qui fut consignée par écrit dans un livre.

Comme Moïse a reçu la Torah, Jésus lui a reçu l'Evangile, qui contient une lumière capable de diriger et d'instruire tous ceux qui craignent Dieu (les chrétiens). Ainsi, il remplit leur coeur de miséricorde et de piété, 5:82; (de cette façon on peut dire que l'Evangile peut être considéré comme un miracle car c'est bien grâce à lui que le coeur des chrétiens s'est rempli de grâce et de piété).

Jésus couvre de son autorité non seulement l'Evangile mais aussi la Torah que Dieu avait confiée à Moïse et cela en mettant fin à certaines interdictions. Il définit cela en ces termes: Je viens confirmer ce qu'il y a dans la Torah, révélée avant moi, et rendre licite une partie de ce qui vous a été interdit. Je vous apporte un signe de la part de votre Seigneur. Craignez donc Dieu et obéissez-moi. (Coran 3/50).

Certains textes précisent que Dieu avait accordé une grâce particulière à Jésus était l'assistance par l'Esprit-Saint. "Nous avons placé, nous dit le Coran, certains envoyés au-dessus de certains autres. Parmi eux, il en est à qui Dieu a parlé. Et il a élevé d'autres en hiérarchie. Nous avons donné les preuves à Jésus, fils de Marie, que nous avons assisté de L'Esprit-Saint". Cette formulation n'est utilisée dans le Coran que pour Jésus. Mais le texte coranique va encore plus loin quant à la désignation de Jésus. Il affirme qu'il est né d'une vierge et il rajoute en prenant sur son compte certaines affirmations qui se trouvent déjà mentionnées dans l'Evangile et qui méritent toute notre attention comme :

" Parole de Dieu "

"O Marie! Dieu t'annonce un Verbe "Parole" émanant de Lui, son nom sera le Christ, Jésus fils de Marie. Il sera "Illustre" dans ce monde et dans l'autre et l'un des intimes" (3:45).

Ce texte qui se trouve dans le Coran, aurait bien pu se trouver dans l'évangile. Ce remarquable titre "Parole de Dieu" est cité à trois reprises dans le Coran et toujours à propos de Jésus (3:39,45; 4:171). Bien sûr on peut facilement faire le rapprochement avec le Logos de Jn 1:1 ou Héb1:1-4. Pour certains commentateurs musulmans comme Razi, Jésus à été appelé la "Parole de Dieu" parce qu'il a atteint le degré le plus élevé qu'un homme ne pourrait atteindre. Et la Parole de la personne, c'est qui ? Quand je vous donne ma parole, cela veut dire quoi ? Cela veut dire que je m'engage personnellement à honorer cette parole. En réalité la parole de la personne, c'est la personne elle-même ! Et quand Dieu Lui-même, désigne Jésus et à trois reprises comme étant sa Parole, cela veut dire quoi... que Jésus est bien Dieu, ou plus précisément que Dieu s'est réellement incarné, présenté dans la personne de Jésus-Christ.

" Esprit de Dieu "

Selon le Coran 4:171, Jésus est né suite à une intervention directe de Dieu, c'est Dieu qui parle : " Nous avons soufflé en elle de Notre Esprit".

Il s'agit ici d'une intervention directe de Dieu pour donner naissance à Jésus. Jésus est le seul homme, le seul prophète évoqué dans le Coran, qui a bénéficié d'un tel privilège. On peut remarquer, que selon ce texte, Il n'a pas dit "sois" pour que la chose se réalise, mais qu'Il a pris part à cet événement, il y a là une implication directe de Dieu. C'est la seule fois dans le Coran où nous pouvons lire une telle affirmation, par déduction on peut même dire que l'Esprit de Jésus n'est autre que celui de Dieu. Puisque Dieu à dit "nous avons soufflé de notre Esprit". L'Esprit qui anime Jésus ne serait autre que celui de Dieu. Car l'Esprit de la personne c'est bien la personne elle-même. Il n'y a aucune distinction qu'on pouvait faire entre la personne et son esprit, et quand Dieu désigne Jésus comme étant son Esprit, cela veut dire quoi ? Que Jésus est réellement Dieu.

Jésus la " Grâce "

"Nous ferons de lui un "Signe" pour les hommes et une "miséricorde" de notre part"( 19:21) une miséricorde de la part de Dieu en faveur de quiconque croira en Jésus et le suivra. Ce qui surprenant que le mot miséricorde représente selon l'Islam l'un des attributs de Dieu, Dieu se présente souvent comme le miséricordieux. Mais cette affirmation nous rappelle quelques passages des évangiles notamment celui de Jn1:14-17. " la parole a été faite chaire, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. Et nous avons reçu, de sa plénitude, et grâce pour grâce. Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ". Jésus est le seul homme qui a pu bénéficier d'un titre aussi élevé. Etre désigné comme une grâce divine.

Et pour finir les convergences sur Jésus, je retiendrai ce dernier attribut que:

Jésus est " Pur "

Et l'ange Gabriel dit à Marie 19:19 "Je ne suis que le messager de ton seigneur pour te donner un garçon pur"

"pur" c.-à-d. sans péché, en effet, Jésus est le seul prophète reconnu par le Coran qui n'a jamais commis de péché, de faute. Tous les autres prophètes en commençant par Adam, Abraham, David, Moïse, Salomon, ont péché, même Muhammed. Il n'y a que Jésus qui n'a jamais commis de faute. Et il y a un fameux Hadith, c.-à-d. une citation du prophète qui raconte l'histoire suivante:

" Le jour de la résurrection, les hommes seront rassemblés pour être jugés. Effrayés par l'immensité de l'événement, ils demandent successivement aux différents prophètes d'intercéder en leur faveur. Ils s'adressent d'abord à Adam, parce qu'il fut directement crée par Dieu qui a ordonné aux anges de se prosterner devant lui (15: 29-30). Mais Adam refuse, parce qu'il a péché en goûtant au fruit de l'arbre défendu (7:22). Ensuite ils demandent à Noé d'intercéder pour eux, puisqu'il fut le premier envoyé de Dieu (4:163) et qu'il est décrit comme un serviteur reconnaissant (17:3). Lui aussi refuse, parce qu'il avait adressé une demande injustifiée à Dieu (11:47). Abraham, l'ami de Dieu (4:125) aussi doit refuser, parce qu'il avait menti à trois reprises. Moïse aussi, malgré qu'il soit le prophète à qui Dieu a parlé sans intermédiaire (4: 146), ne peut intercéder pour les hommes, parce qu'il avait tué un égyptien (28:16). Ils demandent à Jésus, l'Esprit et la Parole de Dieu, (4,171), lui aussi refuse, mais à la différence des autres, il ne donne pas d'explication, c.-à-d. ce n'est pas à cause d'un péché qu'il n'intercède pas auprès de Dieu. Le Coran, en effet, ne lui attribue aucun. Les hommes se tournent alors vers Muhammed et lui rappellent que Dieu pardonné ses premiers et ses derniers péchés (48:2) et qu'il est le dernier des prophètes (33: 40). Muhammed sollicite à ce moment, la permission de Dieu et il la reçoit. Après avoir rendu grâce à Dieu, il commence son intercession.

Voilà donc quelques attributs que le Coran accorde à Jésus, et que nous devons prendre en considération. Ces points confirment et réconfortent la foi des Chrétiens concernant leur conception de Jésus-Christ. Mais elle doit également interpeller le musulman sur la place réelle de Jésus. Est-ce-qu'un prophète pouvait être à la fois : Parole de Dieu, Esprit de Dieu, une Miséricorde, Pur sans péchés.

La conception biblique présente à son tour Jésus comme un prophète (Actes 3/22, Mt 21/11, Luc 7/16, 13/33), un prophète d'un rang élevé, seulement elle interprète ce rôle dans un sens tout autre. Jésus, tel qu'il est présenté dans la Bible, est plus qu'un prophète, ou qu'un porte-parole de Dieu. L'Evangile de Jean comme je l'ai mentionné tout à l'heure, ainsi que l'auteur de l'épître aux Hébreux l'ont qualifié comme étant la parole de Dieu (Jn 1/1, Héb 1/2:3). Certains termes appliqués à Jésus dans le christianisme occupent une valeur capitale. Exemple: Jésus, fils de Dieu. Il faut préciser bien sûr que derrière cette affirmation il ne se cache aucune atteinte à l'unité de Dieu. Il est très important de comprendre que quand les chrétiens l'affirment, cela ne veut dans aucun cas dire que Dieu est son géniteur, physique ou sexuel. Dieu est esprit, pour les musulmans et aussi pour les chrétiens. Cette affirmation est à prendre plutôt dans un sens purement spirituel. La filiation divine de Jésus, selon la Bible, est totalement distincte de celle que le Coran enseigne. Alors que le Coran parle d'un enfantement charnel (père, mère, fils), la Bible parle d'un engendrement spirituel qui unit le fils au père. Confesser que Jésus est le fils incarné de Dieu ne revient aucunement à diviniser un homme. L'incarnation de Dieu dans la personne de Jésus-Christ ne diminue d'aucune manière la gloire de Dieu. Contrairement au Coran qui considère qu'il serait indigne de Dieu de s'abaisser jusqu'au rang de créature, l'Evangile nous révèle que la gloire de Dieu éclate encore plus lorsque sa puissance a été mise au service de son amour pour l'homme.

En effet, le Coran ne considère pas l'homme comme étant créé à l'image de Dieu. Dieu est si grand qu'il est inconcevable qu'il puisse s'incarner dans un homme. Cette optique s'oppose sur le fond à la conception chrétienne. Car si l'Evangile apparaît comme une bonne nouvelle, c'est effectivement par là qu'il affirme que Dieu, après avoir envoyé des messagers, est venu lui-même habiter parmi les hommes. Une bonne nouvelle, car Dieu ne vient pas pour condamner les hommes, mais pour les sauver. On ne peut comprendre l'abaissement de Dieu que si on est convaincu de son amour pour nous. Durant son ministère, Jésus s'est montré comme étant le prophète par excellence, le prophète qui a fait connaître Dieu aux hommes. Non pas parce qu'il dit, mais par ce qu'il est.

"Toutes choses m'ont été données par mon père, et personne ne connaît le fils si ce n'est le père. Et personne non plus ne connaît le père si ce n'est le fils et celui à qui le fils veut le révéler." (Mt 11/27)

La révélation fondamentale que Jésus a faite, c'est que Dieu est un père pour nous, un père qui aime ses enfants et qui veut les sauver. Jésus est le fils de Dieu dans le sens où il est l'image parfaite qui révèle Dieu dans sa personne.

C) La divinité de Jésus

Le point le plus sensible du débat islamo-chrétien est sans doute celui de la divinité de Jésus-Christ. Une divinité que les chrétiens considèrent comme le point culminant de la révélation biblique et que les musulmans rejettent catégoriquement en la considérant comme l'une des plus graves atteintes à l'unicité de Dieu.

Malgré sa grande vénération pour le fils de Marie, le Coran entend bien qu'on ne lui attribue d'aucune manière la divinité. "Mécréant sont qui affirment cette divinité" (5/72-73) ou encore "Infidèle ont été ceux qui ont dit que Dieu est le Messie." (5/17)

Derrière ce rejet de la divinité du Christ par le Coran se cachent deux idées très importantes:

1- Il est impossible de concilier la grandeur de Dieu avec l'humilité qui est propre à la créature humaine. Dieu est si grand qu'il est inconcevable qu'il puisse s'incarner dans un homme, qu'il puisse s'abaisser pour sauver l'humanité. Cela ressort de la sourate 112: Dites, il est Allah unique, Allah seul, il n'a pas enfanté et il n'a jamais été enfanté, nul ne lui est égal ou semblable.

2- La deuxième raison se trouve dans la sourate 5/73-116 (lecture). D'après ces deux passages, la conception coranique de la trinité parait comme une conception de triade, triade composée d'Allah (Dieu), de Marie (l'épouse) et de Jésus, leur fils. Cette conception rappelle d'une part les triades stellaires du Panthéon pré-islamique et d'autre part le culte marial entaché d'idolâtrie, pratiquée par certaines sectes chrétiennes d'Arabie comme les Myriamites. C'est cette trinité qui est condamné par le Coran. Il ne cite jamais la trinité telle qu'elle se présente dans la Bible, pourtant au 7ème Sc année de la rédaction du Coran cette trinité était déjà établie et répandue partout, de l'Asie en Europe en passant par l'Arabie.

Le monothéisme trinitaire enseigné par la Bible s'oppose radicalement au trithéisme dénoncé par le Coran. Les chrétiens ne croient pas à une élévation d'un homme au rang de Dieu, ce qui sous-entend diviniser un homme, l'associer à Dieu. Il n'attribue pas non plus à Dieu une compagne, une épouse, en l'occurrence la vierge comme le Coran l'affirme.

Jésus est la seconde personne de la trinité divine le Père, le Fils et le St Esprit, et non pas un Dieu parmi trois dieux comme l'affirme le Coran (5/116)

Dans le récit Biblique:

C'est par un dévoilement long et progressif que Jésus a amené ses disciples de croire à sa divinité. Pendant longtemps il a pris soin de ne pas divulguer son identité pour ne pas laisser les juifs croire qu'il mettait en cause l'unité divine. En même temps, il a donné bien des indices sur son identité.

Jésus n'a pas seulement guéri les malades et ressuscité les morts comme le Coran l'affirme, mais il a aussi pardonné les péchés. Rappelons-nous cet épisode avec l'homme paralytique (Mt 7/2) "Mon fils, tes péchés te sont pardonnés" ou bien le récit de la femme pécheresse: "va, tes péchés sont pardonnés". Aucun grand prophète n'a osé faire de telles déclarations, même pas Muhammed. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a que Dieu qui peut pardonner les péchés. Or de quel droit Jésus l'a-t-il fait s'il n'était pas Dieu?

Les paroles de Jésus tout au long de son ministère étaient lourdes de sens:

-je suis le pain de vie

-je suis la lumière du monde (8/12)

-je suis le bon berger (10/14)

-je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au père que par moi

Plus tard, il est allé même à affirmer que le père et lui étaient un (Jn 14/8-11).

Ainsi dans la personne de Jésus-Christ la relation entre Dieu et les hommes à changée. Ce n'est plus une relation d'un serviteur avec son maître mais plutôt une relation d'un fils avec son père. Une relation de filiation spirituelle. Dans la conception biblique, Dieu est un Père qui aime ses enfants et veut les sauver. Ainsi dans la personne de Jésus-Christ Dieu élève l'Homme pour faire de lui un fils adoptif et pas seulement un serviteur.

 

 

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